Notre ami Eric Trébuchet a réalisé la Cyclo-Montagnarde LUCHON-BAYONNE le Samedi 15 juin 2024 après une préparation des + sérieuses tout au long de ce semestre.
➡ Bravo Eric !! 😀 . Nous vous invitons à parcourir ci-dessous son compte-rendu détaillé :
➡ Parcours : Col de Peyresourde, Col d’Aspin, Col du Tourmalet, Col de Spandelles, Col d’Osquich
➡ Distance : 320 km avec un dénivelé d’environ 6000 mètres (formule Randonneur, sur 1 journée)
Pour réaliser cette randonnée dans les meilleures conditions, il est essentiel de se fixer des objectifs: 5000 km au cours des 6 premiers mois de l’année, en participant à nos sorties préparatoires des grandes randonnées, par des brevets de 150, 200, 300 kms avec nos voisins du Haillan : la sortie de la Carbonblannaise de 160 km, et le week-end de Miramont de Guyenne qui a été très bénéfique.
Quelques semaines avant l’épreuve, l’organisation avait modifié le parcours en raison de la fermeture du Col du Soulor, à la suite des intempéries. Ce qui m’a légèrement perturbé (col de Spandelles)
Le vendredi à 13h30 je prends un des 6 bus affrétés par l’organisateur pour Luchon, où je retrouve 5 adhérents du RAA pour m’accompagner.
Samedi : Réveil 4h45. A 6h30, c’est le grand départ, mêlant excitation et inquiétude. C’est une première, la météo fraiche à 12 degrés est idéale pour moi. Seul bémol : pour les paysages, … il faudra revenir.
Le Col de Peyresourde est gravi à une allure régulière, ce qui me permet d’atteindre confiant le sommet. (Brouillard) Pour la descente je suis prudent, la route est humide.
Dans Le Col d’Aspin, la même progression, une montée régulière avec ravito au sommet atteint à 9h44 et une descente raisonnable vu les conditions.
Le Col du Tourmalet, le gros morceau. Après un arrêt dans un café pour remplir mon bidon de deux Orangina, je pars pour plus de deux heures d’ascension. Aux paravalanches, juste avant la Mongie. Je me sens bien. J’arrive en haut du géant à 12h39, estimation respectée, avec une température fraiche et toujours un ciel encombré.
C’est parti pour 45 km de descente 60km/h maxi, interrompu par un bon ravito où un rayon de soleil perce les nuages et fait du bien. Direction Argelès-Gazost. Dans le village je refais le plein avec deux Orangina.
Le Col de Spandelles, source d’inquiétude, débute en douceur. A 6 km du sommet, les premiers signes de fatigues apparaissent (crampes et douleurs musculaires). J’arrive à basculer vers l’autre versant pour aller chercher le copieux ravitaillement d’Artez-Asson à 16h13. (Les jambes sont lourdes) jusque-là je m’alimente bien et m’hydrate régulièrement.
Direction Oloron Sainte-Marie. Je prends un groupe d’une douzaine de cyclo, hélas un peu trop rapide dans les bosses et même sur le plat où d’habitude j’excelle. Un autre groupe m’amène à la porte d’entrée des Pyrénées. (Oloron)
Ma seule erreur est de ne pas m’arrêter pour reposer l’organisme. Il reste 120 km et je me retrouve seul pendant 35 km.
J’arrive au pied de la dernière difficulté : Le Col d’Osquich. Une montée de 5 km pas très compliquée, mais les guibolles ne tournent plus comme au début. (L’ascension est longue et me semble interminable). Le sommet 21h14, un dernier ravito et je repars pour les 70 derniers kms. Les randonneurs aguerris m’avaient prévenu à la fin : le mental prend le dessus.
Un groupe de 6 cyclos se forme, la nuit arrive, les lampes arrière et avant s’allument. Nous allons bon train sur les parties plates (25 et 30 km/h). Dès qu’un raidillon se présente le compteur reste bloqué entre 9 et 12 km/h.
Bayonne : Arrivée 0h32 malgré la perte du groupe dans les derniers hectomètres. Ravi de l’avoir fait et de m’offrir une très belle expérience. Fatigué mais heureux. Un sandwich, une boisson et retour à vélo vers la chambre d’hôtes (3 km)
Eric
Chapeau bas Eric pour ce challenge que tu as relevé avec panache. Ton entrainement régulier que tu as accompli en notre compagnie et seul bien sûr ces derniers mois ont été payants. Je connais bien ces cols, le Tourmalet est bien sûr un col a redouté mais les Spandelles c’est pas un cadeau par rapport au Soulor et je comprends ton inquiétude pour cette partie un peu méconnue par les cyclos, dommage que tu n’aies pu voir le paysage! Il faudra y revenir…
Encore BRAVO